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Le patronat veut aider l’Etat à élargir l’assiette fiscale…

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Le patron des patrons du Cameroun, Celestin Tawamba

Au siège du Gecam né de la fusion entre le Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam) et Entreprise du Cameroun (Ecam), Célestin Tawamba le président du patronat camerounais, s’est entouré des membres de son conseil d’administration ce jour pour présenter la feuille de route de son équipe. Plusieurs points à cet effet ont été abordés notamment et naturellement, la question de la fiscalité qui préoccupe les investisseurs. Du reste, à la question de savoir comment le groupement entendait réduire la pression fiscale jugée trop forte sur les entreprises, il a voulu d’abord clarifier le concept pour bien montrer ce qu’elle entendait par « pression fiscale forte ». L’organisation patronale appréhende de manière générale la pression fiscale, d’après son acception macro, comme étant faible par rapport à la moyenne attendue en Afrique. Suivant le patronat, cette pression se situerait encore à 12,5% environ au Cameroun. Alors que la moyenne dans les pays africains serait de 17%.

Impôt juste

Toutefois, le Gecam observe qu’elle est jugée très forte parce qu’elle est concentrée sur les mêmes organisations qui ont le sentiment de payer trop d’impôt. La solution alors envisagée par le patronat pour faire tomber cette pression fiscale « forte », pour ceux sur qui les impôts sont le plus collectés, est que « il faut aider l’Etat à trouver des sources d’élargissement de l’assiette pour que tout le monde paie et aie le sentiment de payer le juste impôt ».

L’organisation patronale, par ses propositions, veut justement accompagner et, « en réalité aider l’Etat à élargir l’assiette fiscale…». En clair, le Gecam ne veut pas que ce soient les mêmes entreprises qui paient l’impôt. Il souhaite « que cette fiscalité soit plus juste, que cette fiscalité soit supportée par tous, les petites, les moyennes et les grandes entreprises ».

Par ailleurs, le Gecam a identifié le secteur informel comme l’une des raisons des difficultés de l’élargissement de l’assiette fiscale. Pourtant trop « fort », le secteur informel est encouragé, dit le Gecam, par le système fiscal lui-même. La raison est que, le mécanisme d’imposition sur la base du chiffre d’affaires et pas du revenu, n’est pas de nature à sortir les opérateurs de l’informel vers le secteur formel. Les patrons se demandent à propos : « Comment comprendre qu’une entreprise nouvelle ou une petite entreprise se voit réclamée le paiement d’un minimum de perception de 5,5 % de son chiffre d’affaires alors qu’elle a une marge largement en dessous de ce montant ? », S’interroge le patronat qui note que « Cette entreprise est programmée pour fermer ou partir dans le secteur informel pour y accroître les rangs ».

Le patronat dit vouloir proposer à l’Etat, des alternatives afin que ces entreprises puissent produire davantage de richesses…

Damien Abena

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